Expulsion du centre autogéré « Les écuries » par 130 CRS !!

Ce mercredi 28/07/21, la préfecture de Savoie (qui termine la procédure d’expulsion amorcée par la mairie de Chambéry) a envoyé les CRS pour expulser le centre social et culturel autogéré des écuries. Au total, c’est 130 CRS déployés, plus quelques effectifs de la BAC, une dizaine de policier.ères municipaux, des pompiers et un camion-cellule (pour embarquer de potentiel.les personnes violentes ou supposées comme telle).

Les forces de l’ordre sont arrivées à 6H30 du matin, dégageant rapidement tout le monde en direction du parking côté tennis club. L’expulsion aura duré un peu plus d’une heure, pour ne trouver personne à l’intérieur, les occupant.es étaient déjà sorti.es au préalable. Résultat, les forces de l’ordre ont littéralement défoncé trois portes et un portail d’un bâtiment classé « Bâtiments de France » …

Durant « l’expulsion » donc, des personnes ont prévenu qu’il y avait un python royal à l’intérieur, les FDO ont rigolé au début, mais au bout de 15 minutes, à force d’insistance, ils ont compris que c’était sérieux, certains faisaient subitement moins les fiers.

L’ensemble de « l’expulsion » se sera déroulé sans coups ni blessures (du fait que personne ne se trouvait à l’intérieur).

Cette expulsion met fin à toute mairie se prétendant citoyenne, mais aussi au centre  social et culturel et autogéré « les écuries ». Réduisant à néant tous les projets qui étaient en préparation et ceux en cours (voir ici).

Du fait de l’expulsion, une quinzaine de personnes se retrouvent sans domicile fixe, iels logeront un peu partout, en situation de précarité. Des élu.es de la liste Chambé-citoyenne avaient proposé de reloger en urgence les personnes à Grand froid… Grand froid est un centre d’hébergement de nuit qui n’a rien d’un centre d’hébergement, les « lits » sont en béton-carrelage, sans matelas, interdiction de posséder/manger de la nourriture dans les locaux( sauf les repas proposé), bref, une semi prison d’où l’on peut sortir mais qui ne donne envie à personne. Mais si ce centre est proposé, c’est qu’il y a de la place disponible alors que des gens dorment dehors depuis longtemps et en auraient besoin, alors qu’aux écuries, les occupant.es avaient un logement.

Contrairement à ce que peuvent prétendre certains médias qui ne se sont jamais déplacés aux écuries pour y passer du temps et comprendre ce qu’il se passait, il n’y a jamais eu de réel dialogue, le seul qui a eu lieu l’a été car les occupant.es des écuries en on fait la démarche en premier, mais se sont retrouvé.es confronté.es à un murs d’élu.es toustes plus ou moins sourd.es à leurs demandes et propositions. La mairie a suivi ce dialogue par défaut tout en engageant une procédure d’expulsion (ce qui met d’office fin à tout dialogue) dès le départ.

Croire que les occupant.es ont vécu dans un taudis est tout aussi faux. Les photos que l’ont trouve dans tous les média ont montré l’état des lieu après le passage des CRS et non au moment où les lieux vivaient et faisaient vivre des évènements au public. Soit dit en passant, les différents médias qui ont tous diffusé les même photos et exactement le même article nous démontrent que leur « travail journalistique » est inexistant, néant, rien, car aucun n’essaie de se démarquer, aucun n’est allé interviewer les occupant.es ni n’a fait un état des lieu des choses proposées par les occupant.es et des projets à venir dans cet espace désormais expulsé.

Déclic-militant a passé du temps pour comprendre ce qui s’est passé aux centre social et culturel autogéré « les écuries », un article va arriver (voir ici), soyez patient.es, nous sommes indépendant.es et cela prend du temps.